J’suis timide, mais j’me soigne - Apri

bounty
15 mai 2006 à 18:14

J’suis timide, mais j’me soigne (1ères impressions Aprilia RXV 450)

Je le dis souvent, la KTM 520/525 est une excellente moto pour les timides de la poignée grâce à son couple monstrueux qui permet souvent d’attaquer (timidement, justement) des passages technique « en douceur », presque au ralenti, et de les passer sur le coup de piston mais parfois ça suffit pas et faut quand même mettre une bonne impulsion là où il y a de l’adhérence. Comme ça fait 6 ans que je roule avec, j’ai pris de sacrées mauvaises habitudes… mais ca va changer Juste pour finir ce préambule et situer le personnage, ‘suis plutot amateur de rando et de grand espaces africains. 2006 est ma première année engagé en compétition enduro…



Mais revenons à l’Aprilia. 1er constat elle est belle, belle, belle comme le jour (tadadidada…. 2ème constat elle est haute, haute, haute pour mon mètre septante. ‘va falloir creuser un peu la selle ou trouver une autre solution. En plus la selle neuve à un excellent grip, ce qui limite les déplacements rapides sur la selle. Par contre elle est plus droite que sur la KT (surtout que je roulais avec le gros réservoir de 13L) et je me place plus naturellement à l’avant de la moto. Le guidon une fois régler correctement tombe bien sous la main, quoiqu’un peu en arrière par rapport à la KT. Les cales pieds sont « bizarres » et manquent de mordant. La moto est plus fine que la KT au niveau des pieds, mais plus large au niveau des genoux en position debout… et ça m’agace.

Au niveau commandes, l’embrayage est trop dur ! Pourquoi y z’ont pas mis de l’hydraulique !? Va falloir appliquer la bonne vielle méthode d’allonger la commande au niveau du moteur. Le frein est nickel est a beaucoup de mordant, je me surprends à appuyer mes freinages beaucoup plus qu’avec la KT. L’arrière à aussi beaucoup de mordant et j’ai de la peine à doser ce qui m’amène à caler à plusieurs reprise, roue arrière bloquée.

Le démarrage à froid est capricieux (ou plutôt, j’ai pas encore pris le coup) et le bouton, especiale pour, ne sert à rien. Je dois lancer le moteur avec un peu de gaz et attendre que le moteur soit bien lancé avant de lâcher le démarreur plutôt que de le lâcher aux premiers signes d’explosion. A chaud, y’a rien à dire.




La RXV est livrée avec un rapport 15/48. A l’utilisation sa semble nickel pour du technique mais c’est trop court pour du roulant. En 5ème (y’a que 5 rapport) à 100 km/h ‘suis au dessus de 6'500 tr/min alors que je devrais être sur un filet de gaz à 4'000 tr/min. C’est clair que je pense là aux grandes pistes africaines où avec la KT, à 100 km/h, j’avais de la peine à enquiller la 6ème avec un rapport de 14/48.

Le baptême de la terre est sur une boucle de 100km dans des chemins gras, vu que ca fait quelques jours qu’il pleut, mais en ce samedi, le soleil est de la partie. Sur les parties roulantes le twin est très plaisant. Ca fait penser à une routière au niveau des sensations : moins de vibrations et de coup de pieds au cul, bruit plus feutré, progressivité plus linéaire des watts, on joue moins du sélecteur car le moteur à de la reprise bas dans les tours et allonge beaucoup. Le moteur est vivace et prend les tours facilement et j’enroule plus facilement. C’est comme passer de Beethoven à Vivaldi, plus de poum, poum, poum, poum C’est beau la moto ! D’ailleurs ça déconcerte un peu, ‘faut que j’établisse de nouveaux repères acoustiques!

Le passage de la cavalerie au terrain est plus dosable qu’avec la KT et malgré les chemins boueux, j’suis moins souvent en travers a essayé de rattraper mes bourrins. Dans certaines parties lente, je cale assez souvent, trop habituer à compter sur le couple de la KT, mais au bout de la journée je crois que j’ai pris le coup. Les suspat sont assez ferme, réglages standard, ‘faudrat voir après quelques sorties supplémentaire si ça s’assouple, quitte à passer chez le sorcier du coin



Dans une petite grimpette en dévers, humide, le twin se révèle : à mi-hauteur, je rends les gaz pour légèrement contourner un bout de tronc couché. Avec la KT j’aurais continué sur le même rythme, lent, d’un coté confiant que le couple du mono m’amènerais en haut, et de l’autre inquiet que si je dosais mal les gaz, qu’un coup de raquette me mettrais au tapis. Avec le twin, au moment où il commençait à s’essouffler il a suffit de tourner la poignée pour instantanément monter dans les tours sans perdre d’adhérence.

Dans d’autres passage un peu plus technique, je sais que je n’ai pas le couple nécessaire, ce qui m’oblige à cravacher le moteur et sois utiliser plus l’embrayage soit mettre une plus grosse impulsion avant le passage. En résumé le twin m’oblige à rouler plus à l’attaque et c’est pas plus mal .

Le point noir de la journée, un passage de rivière avec plein de boulet au fond. C’est ma bête noire, faut que j’aie les pieds posés de deux cotés pour pas m’en mettre une. Déjà que j’ai coulé 2 fois la KT jusqu’au guidon les années précédentes, ben, je suis hyper mal à l’aise avec l’Aprilia et sa hauteur de selle vertigineuse…

La fin de la rando se termine sur un petit terrain avec boucle style spéciale. J’suis pas un spécialiste en la matière et en générale mes chronos sont assez affligeant. Comme je suis plus naturellement sur l’avant avec l’Aprilia, elle en devient plus maniable et je me surprends à mieux enrouler les virages et appuyer plus les freinages qu’avec la KT. De plus, en sortie de courbe je met plus facilement du (gros) gaz, ayant une impression d’une meilleur stabilité globale. J’ai aussi une propension à moins jouer du sélecteur.

Prochaine sortie : l’enduro de Latrecey…