Essai Yamaha T-Max 2025

Il y a tellement longtemps qu'il est là, qu'on l'avait presque oublié alors Yamaha relance son T-Max 560 en 2025 face à une concurrence toujours plus active sur les maxi scooters. Un nouveau design et de nouveaux équipements sont au programme cette année.

Cela fait déjà plus de 20 années que le T-Max écume nos centres urbains. Sa conception calqués sur celui d'une moto étonnait à l'époque en apportant une tenue de route inégalée dans la catégorie. 500, 530 puis 560 cm3, le bicylindre n'a cessé de grossir pour affronter les performances d'une concurrence toujours plus affûtée. On a cru en BMW et c'est finalement Honda qui s'est imposé comme  T-Max killer . Yamaha reprend le taureau par les cornes pour inverser la tendance. Depuis le lancement du T-Max 560, il a gagné les jantes forgées, le pare-brise électrique, l'écran TFT de 7 pouces et la connectivité pour le rendre plus pratique.

Nouveau coup de crayon pour le T-Max 2025

Un nouveau T-Max n'est jamais une révolution, c'est une continuité qui améliore petit à petit cet engin selon la concurrence et les attentes des clients souvent fidèles. Face au succès croissant du X-ADV 750 de son éternel concurrent Honda, Yamaha nous propose des petites touches pour peaufiner le T-Max en 2025. Ce qui change le plus est ce qui saute aux yeux, c'est-à-dire le design de la face avant. Les optiques sont plus massifs, mais aussi plus hauts sur la ligne de ce scooter ce qui fait apparaître le T-Max moins élancé et plus compact. Le style est une affaire de goût, ça ne se discute pas, chacun y trouvera son bonheur ou pas.

En selle, l'ergonomie change peu aussi puisqu'on retrouve l'assise et la prise en mains qu'on connaît. La selle par sa hauteur et sa largeur ne destine pas ce maxiscooter à toutes les longueurs de jambes. La protection du buste semble être plus efficace qu'auparavant, en tous cas du souvenir que j'en avais. Les mains ne sont pas protégées, mais la protection du buste et de la tête est réussie avec ce pare-brise qui se règle électriquement rapidement. On regrette que la commande ne soit pas très pratique puisqu'il faut actionner le joystick à gauche puis le pousser vers le haut pour baisser ou monter le pare-brise. On a trouvé plus simple mais tout en haut il n'y a quasiment plus d'air ni de turbulences même à haute vitesse en mesurant 1,83 m et tout en bas, il y en a plein. C'est très efficace.

Nouveaux modes de conduite

Le moteur et ses performances ne changent pas mais l'électronique arrive à la rescousse pour de nouvelles sensations nous dit Yamaha. On peut se consoler en se disant que le passage à Euro5+ n'a pas bridé la puissance de ce T-Max qui reste à 47,6 chevaux. L'électronique nous donne le choix entre le mode Touring (T) et le mode Sport (S) mais à l'usage, force est de constater que ça ne change pas grand chose, les différences ne sont pas flagrantes à la relance comme au départ arrêté. Pourtant les courbes avancées sont bien différentes, mais dans les faits on a peut-être un peu plus de dynamisme en mode Sport, c'est difficile à dire tant c'est ténu. Ce qui est bien plus intéressant pour la sécurité, c'est l'arrivée du freinage ABS sur l'angle qui est un gage de sécurité dans la jungle urbaine sur des revêtements souvent glissants avec toutes les peintures et les pavés.

Comme toujours, ce scooter est étonnant en dehors des villes. On ne va sans doute pas faire un grand voyage au guidon du T-Max mais en montagne, il est très convaincant par sa douceur de gestion des gaz, son freinage facile et performant ainsi que par la qualité de ses suspensions. C'est un régal d'enchainer les virages à son guidon parce que son pilotage est très fluide, jamais brutal, tout en rondeur tant par son moteur que par l'agilité de sa partie-cycle. Evidemment on l'utilise le plus souvent en milieu urbain, mais on peut aussi s'offrir de belles balades de temps à autres à son guidon ce qui ne gâche rien même si cela ne vaut pas la dynamique d'une moto. Il peut le faire et si le deux-roues est pour vous avant tout boulot-dodo, c'est un bon choix que de s'orienter sur un maxiscooter. Sur l'ensemble de notre essai qui n'a malheureusement pas beaucoup été en ville, on a fait une consommation de 5,3 litres aux 100 km.

Connectivité pas toujours simple

Lorsqu'on prend la route, on remarque évidemment le grand écran de 7 pouces avec toutes ses informations dont la navigation et le joystick au guidon gauche. C'est complet et lisible une fois en route, notamment la navigation avec une cartographie de bonne taille. Ce qui est moins pratique, c'est qu'il faut toujours deux applications sur son smartphone pour faire fonctionner le guidage GPS. L'application Yamaha MyRide et l'application Garmin Motorize qui est maintenant gratuite pour les clients T-Max. Ceux de la précédente génération peuvent en profiter aussi. Il y a parfois des dysfonctionnements pour faire discuter ces deux applis entre elles d'abord et le scooter ensuite, ce n'est pas la solution la plus pratique même si c'est parfait une fois en route. Ce serait bien plus agréable d'avoir Apple CarPlay ou Android Auto pour un usage intensif au quotidien surtout que le T-Max se positionne comme un produit haut de gamme.

Bilan essai Yamaha T-Max 2025

Les changements ne sont pas radicaux entre la précédente génération apparue en 2021 et celle-ci. On retrouve les mêmes performances pour le moteur malgré Euro5+ et une partie cycle efficace sur les routes de montagne comme en ville où cela manque un peu de confort sur de mauvais revêtements, mais la maniabilité et le précision sont excellentes. Du côté de l'électronique, on apprécie l'arrivée de l'ABS en courbe pour la sécurité dans le trafic quotidien, alors que les deux modes de conduite ne sont pas assez distincts pour être appréciables. Le mode Sport est parfait partout mais n'est pas franchement plus démonstratif que le mode Touring. La prise en mains de ce T-Max 2025 ne change pas, on retrouve la position de conduite qu'on connaissait, la protection du pare-brise électrique est très convaincante et la lisibilité de ce grand tableau de bord excellente. On y est bien mais on regrette qu'Apple CarPlay ou Android Auto ne soient toujours pas de la partie. Il faut 2 applications sur son smartphone pour la navigation ce qui n'est pas toujours très fluide à l'usage. Il est toujours proposé en deux niveaux de finitions dont le Tech Max qu'on a en essai qui est bien mieux équipé notamment avec le capteur de la pression des pneus et les poignées chauffantes. Il est proposé 2100€ de plus que la version standard à 13499€, le prix d'un maxiscooter premium de légende depuis presque 25 ans.

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