Essai KTM EXC 250 Racing

Essai KTM EXC 250 Racing

Par Jean-Michel Lainé le .

Une machine facile pour les balades sportives et le franchissement : simple et efficace même si on n'est pas un "top" pilote.

KTM propose dans sa gamme 4 temps l' EXC 250 Racing, une machine destinée à une utilisation de loisirs sportifs avec un comportement moteur facile et une partie cycle précise.

Le dessin soigné de la machine lui donne une ligne courte, haute et dynamique à l'image de l'ensemble de la gamme autrichienne. Cette sensation est présente lorsque l'on est en selle. Le guidon bien cintré et la morphologie étroite de la machine font pressentir une certaine maniabilité et vivacité. A chaud comme à froid, le moteur se met en route du premier coup en appuyant sur le bouton du démarreur et le tableau de bord très complet s'allume dès les premiers tours de roues.

Moteur et boîte
Ce qui frappe dès le démarrage c'est la sonorité émise par l'échappement. Le son n'est pas feutré mais grave et clair ( 86db à 3500tr/min). Une sonorité qui, en étant légale, participe au plaisir de pilotage lors des changements de régimes.

D'entrée on commence par des chemins plein de cailloux, cela pousse bien dans le coin visiblement. A l'assaut des pentes du Lyonnais, le moteur fait preuve d'une linéarité étonnante sur une plage d'utilisation assez large et tracte sans relâche une fois le bon rapport engagé. Il est possible de descendre assez bas dans les tours même si ce n'est pas l'utilisation optimum, il sait se montrer assez souple en reprise et permet de retrouver un bon régime rapidement sans pour autant monter trop haut dans les tours. A l'approche d'une marche, un franc coup de gaz permet de l'avaler d'un coup sans toucher à l'embrayage ou rentrer un rapport : la machine monte, franchit et avale les difficultés avec une facilité étonnante. On se concentre sur ses trajectoires, ses appuis et sa position, le moteur est là pour reprendre au cas où et assurer une motricité étonnante qui fait pousser des ailes...

En descente, le frein moteur est important. Il faut vraiment que la pente soit raide pour utiliser les freins. Dans la très grande majorité des cas, on descend comme on est monté, c'est à dire en régulant son allure en utilisant simplement la poignée des gaz au gré des obstacles. Les marches en descentes sont survolées d'un coup de gaz, les virages sont abordés en coupant simplement et on en ressort d'un coup en accélérant vivement.

Lorsque le rythme s'accélère, le moteur se montre capable de monter très rapidement en régime et d'assurer un rythme soutenu sans problème. Ce qui est agréable lorsque le rythme est rapide, c'est qu'il est possible de ralentir un peu, pour aborder une grande courbe sans trop de visibilité par exemple, et de reprendre vivement sans rentrer un rapport. Cela est important car même si on est sur un quatre temps, la cylindrée reste petite et même si le régime doit être élevé pour rouler vite, on n'est pas obligé de le maintenir sans cesse.

Même si elle sait rependre assez bas, il ne faut tout de même pas descendre trop bas, mais dans les passages trialisant, le couple distillé par la KTM EXC 250 Racing est utilisable facilement sans pour autant être un pilote chevronné : on tourne autour des arbres et des rochers très facilement.

Les changements de rapports sont facilités par le levier deux doigts et la commande hydraulique de l'embrayage. La sélection au pied est précise et facilement utilisable debout.

Fourche et suspension
Fourches et suspensions sont à l'image de la ligne : dynamique. Dès que l'on roule, on transmet ses appuis et la motricité au sol. La machine (115kg en ordre de marche), nous suit et nous emmène où on lui dit mais en complément elle nous donne du dynamisme dans le pilotage. Dans les virages appuyés, on a le sentiment d'avoir des ciseaux à bois bien affûtés et de travailler le chemin comme une pièce de bois bien tendre.

Ce sentiment persiste dans les parties très roulantes où la précision de la partie cycle donne envie de jouer avec le relief. La machine est stable et garde la direction désirée par le pilote, les virages sont appuyés, les sauts faciles et les freinages précis.

Autant ce dynamisme est sécurisant et amusant dès que l'on roule, autant dans les zones techniques, cela fournit une certaine vivacité qui, associée à la disponibilité du moteur nous donne une âme de franchisseur.

Freinage
Que le sol soit boueux, glissant ou envahi de cailloux, on n'est pas surpris par le frein avant : l'attaque est dosable et la puissance est gérable facilement par un levier deux doigts.

Le frein arrière n'est pas trop puissant, on peut l'utiliser en entrée de courbe serrée ou pour réguler sa vitesse sur de fortes pentes sans problème, pour le reste le moteur s'en chargera très bien.

Position et maniabilité
La moto " dynamique " et le cintre du guidon Renthal (sans barre centrale) donne au pilote un sentiment de confiance et une prise en main très rapide. La position debout sur les repose-pieds est agréable même lors des accélérations où le pilote reste en appui sur le guidon et ne se retrouve pas accroché à celui-ci. Ceci est bien entendu important pour le pilotage mais aussi pour la fatigue puisque la position du buste reste assez droite.

Dans les sous-bois truffés de pièges, la maniabilité est correcte. On passe partout facilement, seuls les enchaînements de petits virages très serrés en étant assis sont moins faciles car il est moins simple de braquer complètement dans cette position en raison du dessin de la selle et de la position du guidon.

A propos de l'assise, la selle est fine et ne glisse pas sous la pluie. Sa forme permet de bien maintenir la moto entre les cuisses que l'on se place sur l'avant ou sur l'arrière. Debout, on maintient le réservoir, la selle se fait oublier.

Bilan essai KTM EXC 250 Racing

La KTM EXC 250 Racing nous a frappé par la facilité qu'elle offre. Même si son cahier des charges la destine plus vers les loisirs sportifs que vers les banderoles, on se prend à rouler avec efficacité et surtout sans effort particulier. Le moteur est tout le temps présent, la partie cycle dynamique et on passe partout ou presque sans difficulté.

Le niveau d'équipement qu'elle offre pour le prix est remarquable même si on est pas un grand champion tout simplement parce qu'en plus d'être une machine facile, on a une belle machine : le guidon Renthal avec une position excellente, les freins (Brembo), les commandes deux doigts de frein et d'embrayage, l'embrayage hydraulique, la fourche et l'amortisseur WP réglables en tous points, etc... seul le sabot (proposé au catalogue PowerParts) est manquant à l'appel.

Cerise sur le gâteau, la consommation est ridicule. La catégorie venant à remplacer les 125 deux temps, ceux qui feront l'acquisition d'une telle machine, outre les performances et une facilité déconcertante dans tous les terrains, seront surpris par les ravitaillements qui s'espaceront !

Photos essai KTM EXC 250 Racing

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