
Essai Brough Superior SS100, Dagger et Lawrence : à retenir
Voilà des machines qu'on rencontre peu sur nos routes et les essayer est rare. La visite de l'atelier à Toulouse et la découverte de la RMB01 en collaboration avec Richard Mille était l'occasion d'un essai des Brough Superior SS100, Dagger et Lawrence.
Ces motos sont singulières à plus d'un titre. La première raison est qu'il y en a peu sur nos routes tout simplement parce qu'il y en a peu de produites chaque année. En effet, une cinquantaine sort chaque année des ateliers de Brough Superior installés à Toulouse. Le tarif joue sans doute aussi mais les carnets de commandes sont pleins. Si toutes ces motos partagent beaucoup d'éléments, elles ne se ressemblent pas toutes et à la conduite elles sont très différentes. Voici quelques points à retenir de cet essai des Brough Superior SS100, Dagger et Lawrence.
SS100, Dagger et Lawrence : 3 philosophies
Toutes ces Brough Superior partagent le même moteur avec les mêmes performances. Le V-Twin de 997 cm3 délivre 102 chevaux pour des machines assez légères puisqu'une SS100, la première du catalogue Brough Superior, affiche 186 kg sur la balance. La boîte et la sélection sont identiques aussi, ainsi que le système de fourche Fior inspirée par les parallélogramme qui permettent de séparer la fonction d'amortissement de celle du guidage. La SS100 rappelle la position qu'on a au guidon d'un Cafe Racer à l'ancienne avec son cintre pas trop bas, la Dagger au guidon d'une Ducati Diavel alors que la Lawrence (photo d'ouverture) nous emporte dans l'univers des cruisers. On aurait bien vu des commandes avancées ou au moins médianes sur cette Lawrence. L'esprit d'une machine à l'autre est très différent et les sensations qui vont avec aussi même si le moteur est rigoureusement le même. J'ai trouvé que la SS100 était la plus intéressante, elle nous transporte ailleurs et se laisse mener très facilement avec sa finesse pour des trajectoires au cordeau.

Une fourche de type Fior
Cette fourche est faite en interne comme le bras oscillant ou le moteur entièrement usiné à partir de blocs d'aluminium. Les motos partagent leur moteur mais pas leurs fourches même si le principe est identique d'une à l'autre. Cette fourche comme on la voit sur une Brough Superior Pendine sur la photo, permet de découpler ses fonctions d'amortissement et de guidage comme cela se passe sur les BMW GS/RT et la Honda Goldwing. Le système n'est pas complètement identique mais le principe oui. On dispose d'une fourche qui gomme toutes les aspérités de la route, pas trop importantes non plus parce que le débattement est petit, sans trop gommer les remontées d'informations pour autant sur ces Brough Superior ce qui n'est pas forcément le cas sur les autres. Ce qui est commun à toutes, c'est que ces machines conservent leurs assiettes lors des phases d'accélération et de freinage.

Moteur entièrement usiné à Toulouse
Ce bicylindre est usiné et assemblé à Toulouse chez Brough Superior. Tout est fait à partir de blocs d'aluminium bruts usinés pour obtenir les pièces nécessaires à l'assemblage du v-twin. A la conduite, le moteur vibre et donne de la voix selon les modèles. La 100e anniversaire est très bruyante, les autres plus modérées heureusement. Ce moteur est assez rond à bas régime et assez souple même s'il faut évidemment garder du moteur sur ce bicylindre. On roule tranquillement sur le couple, le gras du moteur à mi régime est très agréable et colle parfaitement aux sensations qu'offre notamment la SS100. La poignée est sensible. Le moteur est capable de belles envolées en prenant des tours, pas violent mais démonstratif malgré tout. Il colle parfaitement a l'image que dégage ces motos en étant capable d'être docile à moyen régime et vif à haut régime. Dans cette partie cycle, c'est une expérience unique qu'aucune autre machine sur le marché ne peut offrir.

Pour en savoir davantage, retrouvez notre essai des Brough Superior SS100, Dagger et Lawrence dans la rubrique Essais.
 . Fondateur de emoto.com et journaliste essayeur, passionné par la moto, l'auto et tout ce qui a un moteur en règle générale. J'ai commencé sur Internet en 1996 avant la presse écrite à partir de 2010, la télévision dès 2012 puis la radio en 2020.
. Fondateur de emoto.com et journaliste essayeur, passionné par la moto, l'auto et tout ce qui a un moteur en règle générale. J'ai commencé sur Internet en 1996 avant la presse écrite à partir de 2010, la télévision dès 2012 puis la radio en 2020.