Test Arai Tour-X5, essai sur 6000 km

Depuis près de 30 ans, le fabricant japonais Arai dispose dans sa gamme d'un casque voulu polyvalent pour un usage route et hors bitume. Largement optimisé dans sa nouvelle itération, le Tour-X5 hausse encore son niveau de protection et son aérodynamisme.

Le premier modèle transgenre était nommé DS (Dual Sport) et fut commercialisé dès 1994. Suivit un modèle Tour-X en 2003, un Tour-X 2 in 2004, un Tour-X 3 in 2008 et le tour Tour-X 4 en 2012. Après plus de 10 ans, ce dernier laisse sa place pour une nouvel aventurier.

Aventure, off-road (sans l'écran) et route (sans la visière), telles sont les adaptations possibles du nouvel Arai. Si les précédentes versions du Tour évoluaient fort peu, laissant l'idée d'un jeu des X erreurs, le X5 est presque un nouveau casque. Hormis la fameuse coque de type R75 à la conception à peine modifiée pour le changement de style, tout est nouveau.

Découverte

Épurée, la coque est toujours vierge de tout travail esthétique et l'ensemble se fait plus sportif. Cette base ovoïde chère à Arai détermine toute la sécurité de ses produits car la notion de protection est prioritaire pour la marque d'Omiya (Japon). Profilée, la surface du heaume doit être naturelle au toucher, dépourvu de tout effet de volume pouvant entrainer un ricochet en cas de chute. Et bien sûr, ses matériaux doivent disperser au mieux l'énergie d'impact. Ainsi, sa conception CLF (Complex Laminated Fiber) associée à une fabrication manuelle de la coque mêlant plusieurs type et couches de composite placés aux endroits stratégiques, garantissent cette capacité supérieure à tout autre marque. Les fibres de 9 microns (!) génèrent une densité de matière extrêmement élevée liée par une quantité limitée de résines formulées spécifiquement par Arai. Dénommées  Z-Mixture , elles augmentent l'adhérence des matériaux, nécessitant moins de résine pour une coque plus fine et plus légère. Enfin, la zone frontale de la coque (ouverture supérieure) est renforcée par une ceinture en Super Fibres ultra-résistante. Les éléments additionnels (visière amovible, prises d'air, spoiler) sont conçus pour se détacher en cas de choc.

Deuxième élément essentiel, la calotte EPS qui fait tout autant réputation de la marque d'Omiya. Celle-ci bénéficie d'un savoir-faire exclusif et secret, permettant à Arai de réaliser son calotin en une seule pièce mais comportant jusqu'à cinq densités différentes par zones ! De la plus légère à l'extérieur vers la plus dense sur le bas et l'intérieur du casque. De quoi absorber l'énergie d'impact sans faillir. Un nouveau composant, le plus léger des douze polystyrènes possibles, a été développé pour la norme 22.06 à laquelle répond la nouveauté.

Chantre de la protection maximale, Arai a développé une procédure de test excédent largement les normes de tous pays. 60 casques ont été utilisé pour valider la nouvelle référence européenne et un test de pénétration (non exigée par les instances de sécurité) est même réalisé avec un percuteur de 3 kg lâché d'une hauteur de 3 m.