Putain l’hôpital ça a été un grand grand moment
Arrivée 20 minutes environ après Fabio parti devant moi en ambulance : le temps de charger sa moto dans le C15, de mettre gaz avec celui-ci dans le chemin qui va au gîte de Bébert
, de rattraper l’ambulance qui se traînait la nouille sur la petite route, d’attendre Yo et Alesk qui avaient embarqué des affaires de Fabio puis de me pommer un peu dans Annonay pour trouver l’hôpital, j’arrive enfin devant les urgences.
A noter que j’ai tenté de me garer à l’arrache devant le bâtiment comme on fait d’habitude dans le Cantal (quand ya urgence ya urgence ) mais en vain
Je vais jusqu’à l’accueil et demande à une infirmière :
- Bonsoir, je cherche un jeune homme, arrivé il ya 20 minutes suite à une chute de moto
- Son nom ?
- Fabien L…
- Moto vous dites ? Ha oui, il faisait de l’indigo, du lumbago ...
- De l’enduro peut-être ?
- Voilà c’est ça, il est là-bas dans la chambre tout droit
- Ha oui tiens je vois ses chaussettes d’ici
Je tiens à préciser que Fabio avait de magnifiques chaussettes de foot rouges, détectables par au moins 2 des 5 sens humains .
On déconne 5 minutes, il me dit que personne ne l’a encore examiné et qu’il attend pour passer des radios. On papote donc en attendant, on déconne avec les infirmières au sujet de ses chaussettes et enfin un toubib arrive, l’ausculte 30 secondes et l’emmène en salle de radio(s). Je lâche pas mon Fabio d’une semelle, on sait jamais ce qu’il peut lui arriver dans un hôpital du fin fond de l’Ardèche
.
A partir de là s’ensuit un petit manège : radio en position allongée, retour à la chambre, merde on voit rien sur la radio, re radio en position assise, retour à la chambre, merde on voit toujours rien, re radio debout, re merde on voit rien
Le Fabio il commençait à en avoir un peu marre, commençait aussi à être un peu palichon : ya même une infirmière qui m’a dit un truc du genre "Allez le voir il a pas l’air très bien"
Ca doit être à ce moment-là, quand Fabio m’a confié son portable, que j’ai décidé de prendre les choses en main : son téléphone fait APN, donc pas question de repartir d’ici sans quelques souvenirs
Fabio, quand tu liras ces lignes, je pense que tu devrais filmer ton téléphone en faisant défiler les photos, tout le monde pourra en profiter
J’ai donc pris des photos : Fabio assis, Fabio couché, Fabio qui fait la grimace (chochotte), Fabio torse poil, Fabio momifié, les chaussettes de Fabio… (prochains épisodes : Fabio à la plage, Fabio et les infirmières (
) et Fabio fait du ski
).
J’ai demandé aux infirmières et aux docteurs si je pouvais les prendre en photo parce que Fabien voulait des souvenirs, je crois même que j’ai demandé la même chose à des patients dans le couloir et dans des chambres voisines
Ce qui était cool c’est que Fabio pouvait rien faire pour protester, il arrivait tout juste à me montrer le plus grand doigt de sa main droite .
En bref on s’est bien marré, surtout moi je crois pask Fabio ça lui faisait un peu mal quand il rigolait. En fait à la fin tout le monde nous connaisait et nous aimait bien là-bas
Pour revenir au diagnostic, les radios ne donnant rien, ils nous ont dit qu’ils voulaient lui mettre une perf, lui filer de la morphine et ensuite passer un scanner . Le souci c’est que vu le petit manège des docteurs autour de mon Fabio, ça faisait limite cobaye, ils étaient parfois 4 ou 5 à le tripoter en même temps (
), et vu la réputation de l’hôpital (un jeune vététiste du centre Addesso venu pour une entorse au pouce nous en a touché 2 mots) on a décidé que la meilleure solution pour Fabio était qu’il aille agoniser tranquillement chez lui plutôt que de servir de cobaye à des internes ardéchois en manque de chair fraîche
Là aussi ça a été un grand moment et je vous passerai les détails : de 22H à 2H Fabio a tenté de se faire rapatrier chez lui, pour finalement apprendre que le plus tôt possible serait à 5H du mat’
On a quand même réussi à avoir à bouffer, presque sans rien demander (juste 2-3 allusions pas lourdes du tout, c’est pas notre style ) : 2 plateaux repas bien chauds
Cette enflure de Fabio a bien sûr profité de la situation pour se faire couper sa viande et beurrer ses tartines alors que j’étais occupé à manger d’une main et prendre des photos de l’autre.
Un moment énorme : pendant qu’on mangeait dans notre coin (dans un couloir à côté de l’accueil en fait, on n’a pas honte nous ), un toubib que je voulais prendre en photo avec Fabio 1H avant vient nous voir :
- Où est ce que vous avez mis le truc là ?
- Hein ? Plait-il ?
- L’appareil, le truc (il mime avec ses mains)
- Ha, l’appareil photo ?
- Oui c’est ça
Ce con était tout content : il voulait (il a réussi d’ailleurs ) nous prendre en photo en train de bouffer
Terrible
Bon, j’en oublie peut-être, Fabio tu complèteras
2-3 trucs quand même :
- les infirmières on été super cool (pourtant on leur a pas fait de cadeau)
- les toubibs m’ont semblé un peu incompétents
- Fabio change de chaussettes
Les 19 commentaires de cette publication.
Je me susi éclaté
Merci Fabio et Manu
Faudra venir rouler chez moi, y sont aussi incompétents aux urgences mais les infirmières sont sympas.
Je viens de les re-tester après Coupiac, je me suis pêté un orteil en me fracassant sur le compresseur après nettoyage de la bécane.
Fô etre con quand même!
mat-x a dit :
j'aurais voulu etre là ça doit etre encore pire en vrai
et bin..
c'est qu'albert laisse pas un groupe sortir de chez lui sans un seul blessé.
IL A DES QUOTAS !!
(oui, on voulais pas vous le dire avant mais.. en partant de chez lui il nous l'a avoué..)
dslé si c'est tombé sur toi!
remets toi vite !!
alesk il est tombé amoureux de toi bébert?
rhoooooo..