Tout commence un jour de 1974 où je ne m'y attendais pas, le retour du massif central en hiver pilotant ma 250 honda xls avec ma passagère accrochée à ma taille comme une bouée à un nageur.
Le froid est plus vif à moto, il pénètre partout au bout de quelques centaines de km on sait que l'on s'est refroidi, surtout les extrémités.
C'est diabolique les mains, les pieds gelés au point de ne plus les sentir
Ceux qui vont dans la montagne savent...
Avec ma passagère on ne se parle pas, en moto tu peux pas faire autrement, si ce n'est des signes, des exclamations, des pressions des mains plus appuyées pour faire un arrêt pipi.
Ce que nous faisons.
La route est bordée de sapins, il ne passe personne... c'est un silence spécial, presque cinématographique, il y a cette route qui déroule ses arabesques entre deux rangées de sapins d'arbres humides tels des éponges du temps.
Une couleur grise s'échappe de la terre, il n'y a ni vert, ni marron, c'est gris, c'est ouaté, ça te rentre dans la bouche, le nez, les bronches.
Le massif central en hiver c'est un peu une autre planète, surtout en 1974
La chaleur de notre urine dégage de la vapeur chaude et odorante, c'est bon cette odeur de pisse.
Le brouillard commence à tomber.
Il reste 1OO km à faire encore, ma bonne Honda les fera, sans enlever le casque, ma passagère et moi nous nous embrassons le bout du nez.
Une vapeur chaude sort de nos bouches tels deux naseaux d'animaux mal en point, à cet époque les équipements contre le froid sont sommaires, c'est le papier journal entre le pull et le blouson, des caleçons longs blancs sous le jean : en avant !
Un coup de kick, c'est reparti, teuf, teuf, teuf... j'ai mis un pot de 4 pattes, qui passe sous le moteur, j'ai l'impression que le gargouillis mécanique est le seul signe de vie que je comprenne.
Je fais très attention car il doit geler, la route humide tel un tunnel gris où se découpent avec peine les indications routières, ne fait pas de cadeaux.
Un moment d'inattention : c'est la morsure sur le bas coté.
Chuter dans le froid quelle horreur !
Je reste vigilant malgré l'engourdissement de mes mains, de mes pieds... des fourmis me chatouillent gentiment.
Ma passagère est collée contre moi, ces deux bras m'entourent, me serrent si fort que nous ne faisons qu'un.
La lumière du phare jaune style" pastis pas assez dilué " de ma moto troue en vain cette espèce de purée de pois grise qui nous enveloppe peu à peu, le faisceau de lumière montre la route à suivre, coller le plus possible à la bordure du goudron et du bas coté, une ligne quasi invisible, mais c'est la ligne à prendre.
C'est la ligne de vie, c'est la ligne de vitesse.
Tel un vaisseau fantôme en penchant à droite, à gauche nous sortons victorieux de cette chevauchée hivernale.
Il doit être 18 h.
En arrivant devant la porte de notre immeuble, la nuit est là, les rayons des lumières de la ville arrivent à peine à nous faire distinguer les rues, les trottoirs.
Tout le monde est au café ou devant la tv ou ailleurs, quelle importance................la suite en librairie qund mon livre sera édité....
Les 15 commentaires de cette publication.
| fabiosol : et toujours la même moto en + |
| fabiosol : escuse moi je suis pas un connaisseur 😃 et perso, ton livre il meritait un autre titre........... |
Strato :
non, celle là c'est S pas R ET ceci est le debut de mon livre : La -Desanalyse |
beldent :
Un 250 xls de 74, t'es sûr ❓ ou alors t'écris un bouquin de science fiction.... 🥴 Il me semble qu'elle n'est apparue qu'en 78 la S mais je peux me tromper 🥴 |
Strato :
Tout commence un jour de 1974 où je ne m'y attendais pas, le retour du massif central en hiver pilotant ma 250 honda xls avec ma passagère accrochée à ma taille comme une bouée à un nageur.
Le froid est plus vif à moto, il pénètre partout au bout de quelques centaines de km on sait que l'on s'est refroidi, surtout les extrémités.
C'est diabolique les mains, les pieds gelés au point de ne plus les sentir
Ceux qui vont dans la montagne savent...
Avec ma passagère on ne se parle pas, en moto tu peux pas faire autrement, si ce n'est des signes, des exclamations, des pressions des mains plus appuyées pour faire un arrêt pipi.
Ce que nous faisons.
La route est bordée de sapins, il ne passe personne... c'est un silence spécial, presque cinématographique, il y a cette route qui déroule ses arabesques entre deux rangées de sapins d'arbres humides tels des éponges du temps.
Une couleur grise s'échappe de la terre, il n'y a ni vert, ni marron, c'est gris, c'est ouaté, ça te rentre dans la bouche, le nez, les bronches.
Le massif central en hiver c'est un peu une autre planète, surtout en 1974
La chaleur de notre urine dégage de la vapeur chaude et odorante, c'est bon cette odeur de pisse.
Le brouillard commence à tomber.
Il reste 1OO km à faire encore, ma bonne Honda les fera, sans enlever le casque, ma passagère et moi nous nous embrassons le bout du nez.
Une vapeur chaude sort de nos bouches tels deux naseaux d'animaux mal en point, à cet époque les équipements contre le froid sont sommaires, c'est le papier journal entre le pull et le blouson, des caleçons longs blancs sous le jean : en avant !
Un coup de kick, c'est reparti, teuf, teuf, teuf... j'ai mis un pot de 4 pattes, qui passe sous le moteur, j'ai l'impression que le gargouillis mécanique est le seul signe de vie que je comprenne.
Je fais très attention car il doit geler, la route humide tel un tunnel gris où se découpent avec peine les indications routières, ne fait pas de cadeaux.
Un moment d'inattention : c'est la morsure sur le bas coté.
Chuter dans le froid quelle horreur !
Je reste vigilant malgré l'engourdissement de mes mains, de mes pieds... des fourmis me chatouillent gentiment.
Ma passagère est collée contre moi, ces deux bras m'entourent, me serrent si fort que nous ne faisons qu'un.
La lumière du phare jaune style" pastis pas assez dilué " de ma moto troue en vain cette espèce de purée de pois grise qui nous enveloppe peu à peu, le faisceau de lumière montre la route à suivre, coller le plus possible à la bordure du goudron et du bas coté, une ligne quasi invisible, mais c'est la ligne à prendre.
C'est la ligne de vie, c'est la ligne de vitesse.
Tel un vaisseau fantôme en penchant à droite, à gauche nous sortons victorieux de cette chevauchée hivernale.
Il doit être 18 h.
En arrivant devant la porte de notre immeuble, la nuit est là, les rayons des lumières de la ville arrivent à peine à nous faire distinguer les rues, les trottoirs.
Tout le monde est au café ou devant la tv ou ailleurs, quelle importance................la suite en librairie qund mon livre sera édité....
Je croyais que c'était encore des ELsinore en 74 😃 😃 😃 😃
beldent :
Un 250 xls de 74, t'es sûr ❓ ou alors t'écris un bouquin de science fiction.... 🥴 Il me semble qu'elle n'est apparue qu'en 78 la S mais je peux me tromper 🥴 |
lacout :
il etait pilote essayeur honda a l'epoque c strato et la scene de q elle vient dans tou les SAS ya une scene de cul à la page 14 |
« ma passagère et moi nous nous embrassons le bout du nez.
Une vapeur chaude sort de nos bouches tels deux naseaux d'animaux mal en point »
Allo Houston, ici Strato, pcchhhh, çà y est, pcchhhh, j'ai fait une rencontre féminine, pcchhhh, on a fait le premier pas pcchhhh... Je vous rappelle dans 9 mois, pchhhh terminé 😘
En fait, fô laisser la vie de Strato s'faire.... Ô bordel, là il est temps que je dégage.... je sors💨
| beldent : Un 250 xls de 74, t'es sûr ❓ ou alors t'écris un bouquin de science fiction.... 🥴 Il me semble qu'elle n'est apparue qu'en 78 la S mais je peux me tromper 🥴 |
alesk :
attend si strato racontait des conneries a propos de ces exploits en 250 xls on s'en serait rendu compte depuis longtemps ... ascension de la face nord pour se retrouver nez à nez avec un alpiniste etc etc etc etc |