Essai Moto Guzzi V9 Bobber 850

Cette année encore, elle est au catalogue. Qui donc ? La Moto Guzzi V9 Bobber 850 qui n'est certes pas un gros succès face à la V7 mais propose quelque chose de différent. En 2021 les deux partagent le même moteur, alors est-ce toujours différent ? Essai.

Jusqu'à présent, ces deux Moto Guzzi V9 et V7 n'avait pas le même design, ça c'est toujours le cas, mais aussi pas le même moteur. Mais depuis l'arrivée de la V85TT et surtout de la norme Euro 5, la marque de Mandello del Lario s'est recentrée sur un seul et unique moteur de 850 cm³ qui offre exactement les même performances. Cet essai montre pourtant que ces machines n'ont pas grand chose à voir.

Un style particulier pour la V9 Bobber

Si vous n'avez rien suivi il faut savoir que la V9 est toujours proposée en 2 modèles. La Roamer et notre V9 Bobber 850 qui vaut 900€ de plus mais se différencie aussi par un guidon, une selle et une monte de pneumatiques propre à elle qui procurent des sensations de conduite bien différentes. Le bobber se pare de jantes de 16 pouces alors que l'autre est avec une jante avant de 19 pouces. Avec son gros pneu avant de 130 mm et son guidon drag bar, l'essai de la Moto Guzzi V9 Bobber dévoile une moto à la prise en mains particulière.

Face à la petite et vénérable machine de la famille de Mandello del Lario, la V9 se dote aussi d'un réservoir de plus petite contenance. Avec 15 litres dont 4 de réservoir c'est tout de même 6 litres de moins que la V7. Comme depuis cette année, les deux machines sont animées par le même moteur de 850 cm³ avec exactement les mêmes caractéristiques et performances, on perd forcément en autonomie avec ce volume réduit.

Equipement modernisé avec LED et LCD

Les Moto Guzzi V9 850 n'ont pas de tableau de bord TFT couleurs mais tout de même un tableau de bord digital LCD avec pas mal d'infos sauf une jauge de carburant. L'aigle qu'on voit au centre du tableau de bord est un indicateur shift-light. Ce n'est pas forcément le truc le plus utile sur une telle moto destinée à se balader nez au vent dans l'insouciance totale. Une petite jauge aurait été la bien venue surtout avec ce réservoir de 15 litres seulement. Le bouton mode au guidon gauche sert à faire défiler les informations mais il n'y a pas de modes de conduite comme sur d'autres modèles.

La modernité se retrouve aussi dans l'éclairage avec l'adoption de LED partout. Le phare et le feu arrière sont à LED, tout comme les clignotants et le feu diurne qui reprend la forme de l'aigle de la firme de Mandello del Lario. Ce feu diurne peut être désactivé avec un bouton au guidon droit si on le souhaite sur la V9. On a aussi sur la V9, la possibilité d'avoir le système de connectivité MIA ce qui n'est pas le cas sur la V7. C'est soigné et très distinctif de la part de Moto Guzzi même si évidemment, ça ne va rien changer du tout à la conduite.

Moto Guzzi V9 Bobber, étonnant essai

On connait ces petits cruisers facile à prendre en mains. Quelle que soit la marque, on retrouve vite ses marques dès qu'on est au guidon. Il n'y a rarement de surprise en dehors d'un comportement moteur différent. Ce n'est pas la cas de notre V9 Bobber 850 où un petit essai aura tôt fait de vous convaincre ou pas d'ailleurs. En effet, avec ses roues de 16 pouces et son gros pneu avant de 130 mm à comparer au 150 mm à l'arrière, la machine est pataude. Ce n'est pas pour son agilité qu'on craquera pour la V9 Bobber mais plus vraisemblablement pour son style. Elle ne se laisse par mener aussi facilement qu'une V7 avec la même motorisation ou même que la V9 Roamer.

Bien sûr, le cintre du guidon drag bar donne une certaine force pour faire tourner cette moto plus facilement avec à l'inertie de son train avant. Il ne sert pas que le style. Avec un peu plus d'appuis sur ce guidon droit, on prend en mains plus facilement la V9. La selle revue nous dit Moto Guzzi semble assez épaisse mais fait preuve d'une certaine fermeté. C'est pareil pour les deux amortisseurs qui mériteraient d'offrir un chouïa plus de souplesse au regard de l'usage fait de cette moto, même si on peut les régler en précharge. Ne dit-on pas qu'il faut souffrir pour être belle ou beau, et bien c'est le cas.

Si la V9 et la V7 partagent maintenant le même moteur et donc les mêmes performances, la V9 profite du passage à Euro 5 de sa motorisation pour gagner quelques chevaux. En 2021, la V9 850 gagne 10 chevaux et 11 Nm de couple. Ce n'est pas le jour et la nuit bien sûr et même discret, mais on ne va pas bouder notre plaisir d'en avoir un peu plus. Bien évidemment, la différence n'est pas aussi importante que pour la V7 qui abandonne son antique moteur pour celui-ci plus moderne, mais on va retrouver un bicylindre facile à l'usage avec un peu de vibrations mais pas trop, un bloc qui convient parfaitement à ce bobber.

Bilan essai Moto Guzzi V9 Bobber 850

La V9 Bobber met en avant son style avec beaucoup de pièces noires même si ce n'est pas la cas sur notre finition Centenario qui célèbre les 100 ans de la marque de Mandello del Lario. Si elle partage désormais la même motorisation et les mêmes performances que la V7, elles évoluent moins pour la V9 qui ne change pas de moteur. On gagne un peu sans pour autant découvrir une autre conduite. Moto Guzzi soigne la modernité de sa machine avec l'adoption des feux à LED mais pas d'écran TFT pour le tableau de bord. Il est MCD et complet en dehors du manque de la jauge. Ce que vous remarquerez rapidement, c'est surtout la maniabilité de ce Bobber avec ses jantes de 16 pouces et ses pneus ballons. 130 mm à l'avant, ça fait pas mal. Ça fait surtout pas mal pour virevolter. Même si le gabarit de cette moto est des plus raisonnables, notamment sa hauteur de selle accessible, notre V9 ne se manie pas aussi facilement que la Roamer ou qu'une V7. C'est autre chose avec d'autres sensations, une machine qui joue sur son style atypique dans la production italienne. Cette version Centenario ne se différencie que par son coloris, les équipements sont les mêmes. Elle est à 11149 euros, soit 200 euros de plus que la V9 Bobber 850 standard à 10949€.

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