Les motards ne sont plus trop solidaires ça on le savait et on le regrettait, certains motards sont des "Dupont lajoie" ça je le découvre avec un certain dégoût.
"Dupont Lajoie», un film d'Yves Boisset (Ours d'argent à Berlin en 1975) que je vous invite à visionner si ce n'est déjà fait, certains se reconnaîtront sûrement...
Les cités, ah ces cités qui vous empêchent de dormir ou à tout le moins hantent vos phantasmes, ces banlieues que l'on nomme avec commiseration et pudiquement populaires , ces cités que l'on disait ouvrières à l'époque du plein emploi j'y ai grandi et j'y vis encore. La misère sociale et économique gangrenait déjà un peu ces lieux dans les années 60 et 70, mais peu de violence pour ne pas dire pas de violence du tout. J'ai vécu à trappes dans ces années là, là bas 90% de la population vit dans des cités et un très fort pourcentage des habitants déjà a cette époque était d'origine nord africaine et d'Afrique noire .Ce qui dépassent la capacité de compréhension de nos "Dupont lajoie" c'est que la violence dans les cités est une conséquence, un effet... et non la cause des maux de nos sociétés.
.la violence est une constante que l'on trouve à l'oeuvre partout, tout le temps, et avec la même force, des que les misères économique et sociale, le chômage et les différentes formes de discriminations commencent à laminer des populations et des quartiers entiers. Rio ,Bogota ,Conakry ,Le Bronx , Clichy sous Bois ,Harlem ,Londres east end ,Stains ,La Courneuve ,los Angeles même misère ,même violence ,violence "ordinaire" dans une économie de survie et d'expédients ou parfois l'émeute devient l'expression ultime . Les émeutes de watts de 1965 et 1992 en sont une illustration limpide.
Pour finir je dirais que le 16eme arrondissement de paris est un quartier extrement calme peuplé entre autres de nombreux émigrés riches, pas d'incivilités apparentes, pas de violence apparentes mais de la corruption et de la délinquance en cols blancs à tous les étages, preuve que la violence n'est pas fatale, pour la délinquance je ne serais pas aussi affirmatif...
Prenez quelques secondes pour lire ce qui suit( c'est pas plus dur ni long que d'écrire des conneries).c'est à propos du quartier de watts à los Angeles ,un petit historique sorti de Wikipedia ,ça vous rappellera sûrement des événements récents survenus en France. 
"Bien que Los Angeles soit la seule ville majeure des États-Unis à avoir été fondée par des colons essentiellement de racines africaines, la ville avait seulement 2 100 Afro-Américains dans son recensement de 1900 ; en 1920, ils étaient environ 15 000. En 1910, la ville avait le taux le plus élevé de possession de maisons par les Noirs du pays, avec 36 % des résidents afro-américains possédant leur propre maison. Cela fit dire à W.E.B. Dubois en 1913 que nulle part aux États-Unis les nègres ne sont si bien et magnifiquement logés.
Cela changea dans les années 1920, quand des restrictions raciales pour le logement, originellement destinées aux Asiatiques, Mexicains et juifs, furent appliquées aux Noirs. Les Noirs étaient confinés au quartier de Watts, Los Angeles et les autres communautés dans le sud de Los Angeles (South Central Los Angeles), qui recevaient bien moins de services que le reste de la ville.
Cette politique conduit à des problèmes de logement dans les années 1940 alors que la croissance de l'industrie de la défense amenait de plus en plus d'Afro-Américains dans la ville. Les efforts pour offrir un système de logement public furent rejetés comme d'inspiration communiste dans les années 1950.
Watts avait aussi un niveau de chômage chroniquement élevé, et pas d'agence d'aide à la recherche d'emploi ; trois lignes de bus, mais pas de ligne menant vers les centres majeurs d'emploi. Ses écoles étaient en dessous de la moyenne et l'hôpital le plus proche à deux heures de bus. Watts était un petit centre de pauvreté dans une ville où la population noire s'était multipliée par dix entre 1950 et 1965.
Les émeutes de Watts de 1965 surprirent néanmoins les autorités. Les émeutes commencèrent par un incident de police mineur et durèrent quatre jours. Trente-quatre personnes furent tuées et mille trente-quatre blessées pour un coût de quarante millions de dollars en dégâts et pillage. Tellement de magasins furent brûlés sur la 103e rue que les gens l'appelaient l'allée du charbon.
Bien que la ville et le comté prirent quelques mesures pour améliorer le manque de services sociaux pour la communauté noire après les émeutes de Watts — la plus visible étant la construction d'un hôpital de comté pour la communauté —, pour la plupart les choses ne firent que s'aggraver durant les vingt-cinq années suivant les émeutes. La désindustrialisation causa la fermeture des usines de véhicules, de pneus, d'acier et de construction navale, ce qui priva Los Angeles d'emplois industriels bien payés qui s'étaient ouverts aux travailleurs Afro-Américains et Latinos. En même temps, le trafic de drogue et les gangs avaient atteint des niveaux critiques. La police de Los Angeles, qui avait suivi un modèle militaire depuis le régime de Chief Parker dans les années 1950, était devenue encore plus détestée par les minorités qu'elle était censée protéger et servir.
Tout cela causa les événements de 1992 : après qu'un jury de banlieue dans la vallée de Simi, dans le comté de Ventura, acquitta les officiers de police qui avaient battu Rodney King l'année précédente. Après quatre jours d'émeutes, plus de cinquante morts, et des milliards de dollars de dégâts, la garde nationale et la police finirent par reprendre le contrôle. Il reste à voir s'il s'est produit depuis un changement ou si cette situation est destinée à se reproduire."