Essai Triumph Sprint RS

Essai Triumph Sprint RS

Par Jean-Michel Lainé le .

La Triumph Sprint RS est l'entrée de la gamme 3 cylindres de la marque britanique. Elle présente de beaux éléments et se veut une machine polyvalente

Cette machine représente l'entrée de la gamme 3 cylindres de Triumph, une architecture moteur assez rare chez les constructeurs de deux roues qui offre un caractère unique. L'équipement n'est pas en reste avec de beaux éléments à l'image de son mono-bras et une polyvalence capable de s'adapter aux envies de son pilote. En route...

Rapidement...

  • 3 cylindres en ligne, 955cm3, injection
  • Cadre périmétrique en aluminium
  • Monobras en alliage d'aluminium
  • Double disques flottants 320 mm, étriers 4 pistons
  • Roues en alliage léger à 3 bâtons
  • Tension de chaîne par excentrique
Démarrage
Dès le départ, le décor est posé : la machine est accueillante et met en confiance. Grâce au positionnement du guidon et à la hauteur des repose-pieds, la position n'est ni trop droite ni trop en avant. La moto semble vouée à la polyvalence encouragée par une selle confortable pour le pilote comme pour le passager.Au ralenti, le son ( 93db) grave émis par le 3 cylindres est caractéristique.

Moteur et boîte
L'architecture moteur offre un comportement qui se situe réellement entre le quatre et le bi-cylindres. Physiquement et mécaniquement bien évidemment mais aussi et surtout à l'utilisation. Le moteur est souple, reprend dès 1000tr/min et dispense néanmoins un couple important utilisable à tous les régimes. Il se montre également capable de monter dans les tours rapidement et régulièrement jusqu'à la zone rouge à 9500tr/min.

En ville ou en tourisme découverte, on peut compter sur le couple pour éviter de se soucier du rapport de boite enclenché. Pour adopter un rythme rapide voire même une allure sportive le moteur répond présent également : l'équipage est emmené vigoureusement avec une montée en régime rapide et efficace. Pour ralentir, le couple moteur fait son office. On touche alors moins souvent aux freins.

La boîte de vitesse est rapide et les rapports s'enclenchent facilement. En combinaison avec le couple moteur, les accélérations et décélérations sont étonnantes. Pas de soucis non plus pour des manoeuvres plus hasardeuses : malgré le couple et avec un peu d'habitude, on ne craint pas un blocage de roue arrière en descendant un rapport.Ce même couple permet également de rester sur le dernier rapport pour adopter un type de pilotage plus coulé même à une allure assez soutenue grâce à la souplesse moteur et sa large plage d'utilisation.

Fourche et suspension
Comme le reste, ces éléments sont dédiés à la polyvalence. La stabilité est assurée à différentes allures en courbe et même sur des revêtements dégradés.Niveau confort, rien à dire, les déformations de la route se font oublier.

Freinage
Le freinage à l'avant comme à l'arrière est bon. Sa puissance et sa régularité sont très facilement maîtrisables même si on n'est pas un pilote averti.Le disque arrière procure un freinage "souple" qui permet d'affiner très facilement son dosage lorsqu'un virage se resserre. Il s'accorde efficacement avec le frein avant sur des freinages plus appuyés.

La nuit
Les deux optiques, même s'ils ne sont pas très volumineux par rapport à d'autres équipements dans la même gamme, éclairent bien. D'un point de vue esthétique et donc parfaitement subjectif, le tableau de bord sur fond blanc avec les chiffres et le logo de couleurs vives sont du plus bel effet.

A propos du confort
Si la moto est polyvalente dans son ensemble, le confort est un réel plus dans ce segment de machine. La selle, pilote et passager, est agréable, les suspensions bien accordées, la position permet de ne pas souffrir d'un long parcours, la tête de fourche très efficace contre le vent et la pluie et on voit bien dans les rétroviseurs !

Lors de l'essai nous avons été copieusement arrosés. Passé les 90km/h, plus une goutte sur la visière du casque. La largeur de la machine protège aussi un peu le haut des jambes. Une bonne surprise pour une machine de cette catégorie et qui est l'entrée de la gamme 3 cylindres.

La selle peut être dissimulée sous un capot de selle, donc inutile de choisir avant de partir si on prend l'option passager ou non, on dispose du capot et de la selle. Sous cette selle on trouve un espace qui permet de recevoir le nécessaire pour attacher la moto.

Roulage
Encore un peu... C'est ce que l'on se dit à chaque fois que l'on enlève les clés. Ce n'est pas une sportive mais on peut attaquer, ce n'est pas du tout un utilitaire mais on envisage sereinement un usage quotidien et ce n'est pas non plus une GT mais on peut rouler sans fatigue...

Le moteur répond toujours présent, la partie cycle suit et le confort est là... on oublie tout ça rapidement et on roule. On roule jusqu'à plus soif, jusqu'au bout du plein pour le plaisir surtout que la consommation raisonnable permet d'envisager de longues étapes de roulage.

Bilan essai Triumph Sprint RS

Certes la machine est l'entrée de la gamme trois cylindres chez le constructeur britannique, mais la qualité est au rendez-vous : la machine est homogène et polyvalente, avec de beaux éléments comme son mono-bras et un fabuleux moteur en marge de la production habituelle, à mi-chemin entre le bi et le quatre cylindres. Ceux qui y ont goutté en gardent souvent un excellent souvenir.Si le trois cylindres vous attire, si vous cherchez une machine utilisable au quotidien selon vos envies sans pour autant vous ruiner dans l'achat d'une sportive ou d'une machine plus exclusive, cette machine paraît un achat de raison pour mettre un pied dans le trois pattes.

Photos essai Triumph Sprint RS

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