Essai Honda CB500X

En 2013, Honda remplaçait sa célèbre CB500 par non pas une mais 3 CB 500 dont cette X, la version trail qui affichait davantage de polyvalence. Revue en 2016, la CB500X l'est un peu plus encore en 2019 pour voir plus loin. Un essai aventurier.

Plus loin, plus haut, plus fort avec la CB500X

Honda voit grand avec sa CB500X 2019, et nous on voit loin lors de cet essai en mode grand voyageur. On a roulé sur route et aussi un peu sur des chemins où le but était surtout de faire un petit test au guidon sur une piste roulante. Pas de quoi parler d'aventure, de toutes les façons ce n'est pas le but de cette Honda. L'intérêt de cette moto est d'afficher une polyvalence en hausse. C'est là le point fort révélé lors de l'essai de cette CB 500 X qui a bien changé depuis son lancement en 2013.

Pour se démarquer de ses soeurs CB500F et CBR500R dont elle partage le moteur et le châssis (voir notre comparatif de fiches techniques CB500X, CB500F et CBR500R), et apporter une autre réponse, Honda a changé pas mal de petites choses sur la X. Le plus flagrant porte sur le style qui rappelle la VFR800X Crossrunner. Le pare-brise gagne en hauteur et se règle à condition d'avoir des outils et de la patience, le réservoir gagne un peu de contenance, la selle est un peu plus étroite pour mieux poser les pieds au sol, la garde au sol et la course des suspensions augmentent un poil, le couple aussi entre 3 et 7000 tr/min, le tableau de bord LCD est semblable à celui de la CB650R, l'embrayage devient à glissement limité pour faciliter les descentes de rapport et la roue avant passe de 17 à 19 pouces comme sur un vrai trail. On perd par contre le sabot moteur de série, c'est dommage.

En route pour la joie

En selle, la CB500X fait tout de suite plus grosse moto. C'est agréable de ne pas se retrouver coincer dans un petit gabarit de rien du tout et pour autant, elle reste parfaitement accessible même avec de petites jambes. Des 3 CB500, c'est celle qui offre la position la plus droite et sur les routes du parcours, le meilleur confort d'assise sans aucun doute. Sur la route, on est parfaitement accueilli à son guidon. On regrette de ne pas pouvoir ajuster la hauteur du pare-brise sans y passer 10 minutes, et de ne pas avoir de petit vide-poche pour une CB ou un ticket de péage. Pourquoi ? Parce qu'on se voit bien entamer un grand voyage à son guidon. La X donne cette fois une autre dimension à la 500.

La prise en main est immédiate. Le guidon légèrement revu et la position un peu haute procurent une grande facilité de conduite. Bien sûr on peut lui reprocher un amortissement un peu souple dès que le rythme augmente significativement mais, à bon allure, elle reste parfaite. Précise et toujours agile avec ce grand guidon, on change d'angle facilement même avec sa grande roue. Il faut dire qu'elle a l'avantage d'un poids contenu dans cette catégorie. Le principal bémol est à mettre sur le freinage si vous envisagez de voyager à 2 avec des bagages. Seul c'est bien, mais bien chargé, le freinage sera un peu juste. Les pneus Dunlop Trailmax Mixtour dont elle est équipée sont parfaits (sur le sec au moins) sur l'asphalte et autorisent de la piste roulante. De toutes les façons, la CB500X n'est pas destinée à faire le Dakar.

En piste pour la joie

Qui dit roue avant de 19 pouces, dit chemins. Un peu au moins, plus qu'avec la jante de 17 précédente en tous cas. Sur un revêtement délicat, on profite de tous les petits changements. L'angle de braquage qui gagne 3 degrés, la garde au sol un peu augmentée tout comme la course des suspensions (+10mm), l'embrayage à glissement limité lorsqu'il faut rétrograder sur la poussière, etc. Le moteur un peu plus plein au milieu, entre 3 et 7000 tr/min joue aussi en sa faveur pour rouler sur le couple. Bien sûr, il faut toujours rester vers le haut du compte-tours pour garder le rythme, surtout sur une relance en sortie de courbe. Même si le moteur est pétillant, ce n'est qu'un 500, carré certes mais 500 tout de même. On note aussi la sonorité retravaillée avec cette sortie de silencieux, c'est plus agréable.

Avec sa nouvelle selle un peu plus étroite et son guidon au cintre plus plat, on peut facilement rouler debout. A quoi ça sert tous les jours ? A rien mais sur une piste roulante, ça peut servir. Ce qui aurait pu servir sur les chemins c'est le sabot moteur qui n'est plus présent. Dommage. Ce qui servira bien plus souvent est la bonne protection avec le pare-brise en position haute. La tête n'a pas de turbulences, c'est réussi. Des trails de plus grosse cylindrée ne font pas mieux malgré un accastillage de haute volée. Cette CB500X est incroyablement homogène et l'est aussi pour les permis A2 puisqu'elle n'est pas castrée comme l'est une plus grosse cylindrée.

Bilan essai Honda CB500X

Le gros point fort de cette petite moto est son homogénéité. Moteur et partie cycle sont très faciles dans des conditions qui ne le sont pas forcément. Au quotidien sur la route ou en ville, la CB500X est d'une grande facilité. Elle sait aussi être joueuse pour de belles virées le week-end venu. Cette version 2019 apporte avec elle un équipement largement revu qui transforme de façon importante cette X. Il y a quelques regrets comme la perte du sabot ou le réglage du pare-brise fastidieux mais c'est tout. Le reste est très réussi : tableau de bord lisible et complet, ergonomie de l'assise et du guidon, protection globale, autonomie ou design, la 500 X est sans aucun doute devenue la plus séduisante des CB500. Il est certain que le tarif augmente, mais les prestations aussi. La polyvalence qu'elle propose est idéale pour tout faire : quotidien, balade ou voyage. On peut dire que Honda a trouvé l'équilibre parfait avec ce millésime qui rappelons le est accessible aux permis A2. Pour débuter ou se faire plaisir avec un budget limité, la CB500X a de très bons arguments.

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