Balade Briançon - Susa
La première boucle au départ de Guillestre vers Valberg réservait quelques passages isolés, celle-ci en comporte encore davantage puisque que sur les 200 kilomètres en haute montagne, près de 80 sont sur des pistes de terre. Encore une fois, inutile d'être équipé d'un véhicule tout-terrain, toutes ces pistes sont praticables par une petite voiture ou n'importe quelle moto peut-être avec quelques réserves lorsqu'on attaque la seconde partie du Sommeiller mais nous n'y sommes pas encore. Le départ se situe à Briançon en direction de l'Italie. On passera à Sestriere pour rejoindre Susa, Oulx puis Bardonnechia avant de rentrer en France par le col des échelles pour rejoindre Briançon. Attention sur les pistes non goudronnées, les croisements même s'ils sont très rares sont difficiles. Sur cet itinéraire l'entretien est minimal, il n'y a aucun parapet, le précipice est parfois vertigineux et si personne ou presque ne vient troubler votre quiétude, personne non plus ne pourra vous porter secours, évitez donc de partir seul.
Fiche technique 200 km en haute montagne dont 80 km de piste de terre. Balade faisable en juillet et aout uniquement, le lundi, mardi et jeudi. La Strada dell'Assietta est fermée le mercredi et le samedi, le Col du Sommeiller est fermé du vendredi au dimanche. En dehors des cols et pistes, les stations services sont nombreuses. Le roadbook : Briançon, Sestriere, Strada dell'Assietta, Colle delle Finestre, Susa, Bardonnèchia, Col du Sommeiller, Bardonnèchia, Col des échelles et Briançon. |
On retrouve la SS24 au fond de la vallée qu'on prend cette fois dans l'autre sens jusqu'à Bardonècchia. Vous pourrez facilement faire le plein (fortement recommandé avant d'attaquer la suite) et vous restaurer sur cette portion. Pour partir dans le bon sens, suivre Francia au départ de Susa ensuite Bardonecchia sera indiqué mais ne prenez pas l'autoroute. En dehors de quelques épingles de temps à autres, la route est roulante et reposera l'équipage de la première partie de la balade avant d'attaquer la seconde un cran au-dessus en termes de paysages, d'isolement et de conduite. Vous pourrez même voir (et visiter) une imposante fortification qui protégeait la vallée de l'envahisseur. Le paragraphe suivant vous fait gravir le Col du Sommeiller. C'est une voie sans issue vous pouvez donc continuer la balade sans y aller mais ce serait dommage, au pire vous pouvez toujours faire demi-tour au cours de la montée si vous être trop fatigué ou que cela devient trop technique.
Dans Bardonècchia c'est plus compliqué car non indiqué. Depuis la route sur laquelle on est arrivé, suivre les pancartes «Rochemolles» ou «Col du Sommeiller». Attention à ne pas s'engager vers le tunnel du Fréjus. On passe dans une petite zone industrielle avant d'emprunter une toute petite route en sous bois, goudronnée mais pas trop. Le goudron disparaît, la terre prend sa place et ne nous quitte plus jusqu'au sommet. Le plus simple est de toujours suivre la piste principale qui monte sans s'occuper des rares panneaux. La piste qui alterne terre et cailloux est accessible à tous jusqu'au refuge au pied des falaises. La carte postale est immense ! La suite n'a rien d'impossible mais n'est toutefois pas recommandée aux débutants. Lorsqu'on a atteint et passe le plateau au-dessus du refuge, la dernière partie pleine de pierres et de gros cailloux fait pas mal bouger la moto en plus d'une motricité parfois hasardeuse si vous n'avez aucune expérience du tout-terrain. De plus, la descente est toujours plus difficile à gérer avec ce terrain souvent gras et plein de pierres glissantes. 20 kilomètres de montée sont nécessaires pour atteindre le Col du Sommeiller à un peu plus de 3000 mètres : le grand air de la haute montagne, la température qui a très peu de chance de passer les 5 degrés et les paysages désertiques pleins d'éboulis et de neige par endroit, tout y est. On retrouve de petites plaques de bitume de cette ancienne route autrefois stratégique et maintenant totalement abandonnée. La descente vers la France n'est d'ailleurs plus praticable, il faut donc faire demi-tour pour redescendre sur Bardonecchia.
Fin du périple sur les pistes, le retour en France se fait par la route mais à nouveau avec un joli col pour conclure. Dans Bardonecchia, suivre Les Arnauds pour s'engager dans la bonne vallée puis suivre la route vers le Col des échelles. La montée est rapide avec du dénivelé mais aussi de profonds écoulements en travers de la chaussée dont certains en courbe, attention à l'optimisme qui est souvent de mise après les 40 kilomètres de pistes à rouler sur des oeufs ... On redescend vers Névache qu'on laissera sur la droite pour prendre à gauche vers Briançon, une route tout en décontraction pour terminer cette balade d'une journée d'à peine 200 kilomètres que nous avons faite au guidon d'une KTM SMT 990 ABS. Toutes les pistes citées sont praticables avec la plupart des véhicules avec une garde au sol standard, une GSR 750 fait l'affaire avec quelques précautions et sans la pluie bien sûr. Vérifier dans la fiche technique les jours d'ouvertures des pistes, elles ne le sont pas toute la semaine ! Enfin, pour que cet itinéraire soit encore ouvert de nombreuses années, ne confondez pas les pistes avec des spéciales de rallye, n'en sortez pas pour faire du tout-terrain et saluez les randonneurs d'un geste, on n'est pas des sauvages. Bonne balade.