quoi est-ce????

Juju_60 a dit :
ça a le cul du ducat' quand meme

quel age elle a totu??

beeeen ça a le cul d'une bécane des années 50/60
t'as le cul posé sur la roue arrière et tu fais pas le malin avec 5 cm de débattement de suspensions
le cadre est dans le plus pur style anglais en tube reynolds brasés, de ceux qui ont fait la renommée de Rickmann, Spandon, Harris... et d'autres encore.
c'est surtout son moteur bicylindre 2-temps qui mérite l'attention.
c'est un vrai proto qui n'a aucune filiation (ou alors j'ai loupé un épisode dans la grande histoire de la moto)
du genre que quelques rêveurs ont construit faute de trouver mieux dans le commerce pour tenter de luter contre les MV d'Agostini.
pendant 10 ans il n'y a eu QUE Ago et ses MV (un peu d'haillwood et de read, j'en convient), donc les esprits s'échauffaient ne serait ce que pour faire 2 ou 3ème.
c'est une époque où l'on a vu un nombre incroyable de moto exceptionnelles, mais uniquement en petites cylindrée.
en 500 aucune usine n'est venue perturber l'hégémonie des MV d'Ago entre la Honda d'Hailwood en 64 et la Yam de Saarinen en 73.
Alors pour des mecs comme Jack Findlay, Bill Ivy, John Hartle où Phil Read, il fallait se démerder pour se faire prêter une bonne moto.

et qu'est ce que peut être une bonne moto au milieu des années 60 en pleine crise du 2 roues ?
à cette époque là, en france... et en Europe d'ailleurs, tu n'avais quasiment aucune moto de course 500cc (à part la Norton Manx pourtant réformée depuis 10 ans).
entre 55 et 65, les 3/4 des marques de moto ont coulé, les seuls qui se vendaient, c'était des scooter et des mobylettes (1 million de mob bleues vendues en france pour 100 triumph tous modèles confondus vers 62/64)

donc dès qu'un sorcier sortait une moto roulante, c'était toujours mieux que rien.
malheureusement les artisans qui avaient mis tout leur savoir faire dans ces motos n'avaient pas les moyens de les développer et de corriger les "tares" liées au fait que le mec avait construit ça tout seul dans son garage avec des calculs sur la nappe de la table

parfois ça marchait un peu (triumph dresda, suzuki jada, 500 patton...)
parfois bien (Bultaco, Morini, Kreidler... )
et parfois pas du tout (la liste des pilotes morts en course dans ces années là est trop longue)

mais ça reste des joyaux de la technologie, la crème de ce qu'il était possible de faire à cette époque, avec quelques neurones, un papier, un crayon et 10 doigts.
c'est ce qui fait le charme de ces motos, dans chaque courbe, chaque trait, chaque bout de tôle ou d'alu, il y a la main d'un homme qui a façonné son chef d'oeuvre, à son idée.
comparé à l'heure actuelle où toutes les bécanes sont conçues par les mêmes ordinateurs et les mêmes programmes, réalisées dans les mêmes matériaux par les mêmes machines outils, ça n'a pas le même sens.
chaque moto de cette époque est signée de son géniteur de par sa conception et ses formes, ce qui les rend toutes uniques, donc remarquables, même si elles ont fini au musée.