Avec sa nouvelle Hornet 750, Honda compte bien prendre la place de la Yamaha MT-07, leader du marché français depuis... trop longtemps dit le frelon ! La recette ? Un nom glorieux, un moteur dans l'air du temps bridable en 35 kW, et un tarif riquiqui...
Essai Honda Hornet 750 modèle 2023
Depuis sa sortie en 2014, la Yamaha MT-07 truste les premières places des ventes de deux-roues motorisés en France. Associant caractère, facilité et tarif attractif, le roadster aux trois diapasons a tenu tête à tous les concurrents, peu nombreux il est vrai. Honda, en l'occurrence, s'est reposé depuis 2013 sur sa gamme CB 500, naturellement A2 et très cohérente certes, mais peu excitante face à la pétillante MT-07. En ce début 2023 voici enfin la réaction de la marque ailée. Certes, celle-ci s'est fait attendre, mais le premier constructeur de motos au monde nous a habitués à patienter. N'a-t-il pas, avec le Forza 125 en 2015, chipé la première marche du podium des scooters les plus vendus à son concurrent historique le Xmax 125, leader sorti quelque dix ans plus tôt ? Et il entend bien réitérer la même performance sur le segment moto... Dans l'esprit de conquête des permis A2 et des amateurs de MT-07, il fallait offrir une moto facile d'accès, légère et délivrant le maximum de performances à mi-régime. Un nom, un moteur, un prix, mélangez : c'est prêt, c'est réussi, et en beauté ! Nous avons pu en prendre le guidon dans le sud-est de la France, entre le Driving Center du circuit Paul-Ricard et les belles routes alentour.
Un design forcément consensuel
Premier ingrédient, absolument marketing et irréfutable légitimation de la nouveauté portant ainsi héritage : Honda a misé sur la résurrection du nom Hornet ("frelon"), roadster qui avait marqué les esprits à la fin des années 1990. Toutefois, et l'on distingue ici une audace qui a surpris de la part de Honda, la comparaison s'arrête là : style et motorisation de la nouvelle Hornet n'ont rien à voir avec ceux de son aïeule. Le design est très consensuel, proche de celui de la CB 500 F, aucun risque n'a été pris de ce point de vue. Pourquoi ? D'une part car la simplicité est gage de durabilité, d'autre part car l'objectif d'un tarif réduit au minimum exigeait de concevoir ce roadster avec les mêmes éléments devant servir sur d'autres modèles de la même plateforme, à commencer par la nouvelle Transalp (qui, outre le moteur, héritera par exemple du feu avant de la Hornet). Après, tout est histoire de goût, mais personnellement j'avoue ne pas fondre devant la silhouette de ce roadster, son profil très en creux et ses arêtes saillantes notamment relevant davantage du Sugomi de la marque d'Akashi que de la rondeur fluide d'un frelon... L'important toutefois est que l'ensemble soit équilibré, et que les finitions n'appellent pas la critique, à ce niveau de gamme. Notez que sur les quatre coloris proposés, le noir et le blanc, brillants, arborent des autocollants recouverts d'une couche de vernis sur le réservoir, ce qui n'est pas le cas sur le jaune et le gris, mats.
Versions grise et jaune standard
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