Essai Harley-Davidson Super Glide Sport

Essai Harley-Davidson Super Glide Sport

Par Jean-Michel Lainé le .

Une machine essentielle avec un habillage noir, une partie cycle dynamique et la toute dernière évolution du V-Twin 1450.

Avec la Dyna Super Glide Sport, Harley-Davidson propose une machine essentielle avec un habillage noir, une partie cycle dynamique et bien entendu, la toute dernière évolution du V-Twin 1450 qui adopte depuis cette année l'injection sur la gamme Dyna.

Comme le conseille le catalogue, les petites routes seront le terrain de jeu de cet essai. La garde au sol est rehaussée, les vitesses passent bien, les virages s'enchaînent au son du moteur qui tracte sans effort. Au départ en ville, les manoeuvres au ralenti ne sont pas forcément très facile, mais dès que l'on rejoint la campagne, on roule tranquillement et on commence à prendre un rythme agréable.

Moteur et boîte
Pour l'année 2004, le moteur de 1450cm3 délaisse le carburateur au profit de l'injection sur ce modèle. De leur coté, les nouveaux échappements européens limitent le son à 91db à 2725tr/min contre 96db aux Etats-Unis. Dès 1000tr/min, le moteur emmène facilement la machine et l'équipage tant le couple est disponible. Ensuite, une fois le bon rapport enclenché, on use et abuse de ce couple moteur pour avaler les côtes et enchaîner les courbes.

Même si la zone rouge commence à 5500 tr/min, c'est entre 3000 et 4500tr/min que l'on profite pleinement du moteur. Celui-ci étant capable de reprendre bas et de faire preuve de bonne volonté dans toute sa plage d'utilisation, on ne change que peu souvent de rapport. On descend un rapport en sortie de virage si on veut bénéficier d'une reprise plus musclée mais dans la grande majorité des cas, on ne change rien, le moteur se charge de tout.

Le sélecteur simple branche placé juste devant le repose-pied permet de changer assez rapidement de rapport surtout que la boîte de vitesse l'autorise. Lors de l'accélération, les rapports sont montés un à un jusqu'à atteindre la vitesse souhaitée, ensuite tout ou presque se fera avec le V-Twin.

Avec des changements de rapports faciles, il faut prendre garde au couple du moteur pour éviter de bloquer la roue arrière lorsque l'on descend un rapport, même sur le sec. Cela évitera de brutaliser la mécanique et de secouer le passager. Avec une bonne utilisation du moteur, il est très rare de descendre plus d'un rapport sur nos routes de campagne. Un bon rythme se maintient simplement avec la poignée des gaz et c'est ça qui est agréable.

Fourche et suspension
La Dyna Super Glide Sport, ou FXDXI, bénéficie d'amortisseurs arrières réglables et d'une fourche à cartouche réglable également. Si on ajoute à ceci, la rigidité du cadre qui a été améliorée cette année, il est possible d'ajuster ces réglages à son style de conduite.

En affermissant l'arrière on assure une bonne stabilité en courbe même si la chaussée est déformée et on peut en profiter de la garde au sol assez haute. En augmentant la compression de la fourche, on évite aussi à la fourche de plonger sur un freinage appuyé, d'autant que le freinage avant est assuré par deux disques.

Freinage
Le freinage est composé de trois disques de freins, deux à l'avant et un à l'arrière. Le freinage peut se montrer convaincant avec une attaque souple. Ensuite pour freiner fort, il faut serrer fort, c'est tout simple. On dose très facilement la puissance de frein avant sur toute sa plage d'utilisation.

La pédale du frein arrière est facilement accessible juste devant le repose pied. Au regard de la position du pilote sur la machine, celui-ci est souvent utilisé pour ralentir ou freiner en combinaison du frein avant et bien sûr du frein moteur qui lui aussi joue un rôle très important lors du freinage.

Dans la plupart des cas, le frein moteur suffira à réduire suffisamment son allure. Le frein arrière est lui aussi efficace et assure parfaitement son rôle. Le frein avant est utilisé pour les gros freinages, en cas d'urgence ou plus souvent parce que le rythme plus élevé réclame des freinages plus appuyés !

Confort
Le style est simple et essentiel, la personnalité est athlétique mais le confort n'est pas négligé.Au niveau de la selle, l'assise est confortable et le bas de dos est maintenu par la forme de la selle. Impossible de glisser ni même de souffrir d'une quelconque fermeté, le pilote est bien calé et confortablement assis.

La selle passager est également confortable bien que plus ferme. En revanche, elle penche vers l'arrière. Ceci n'est pas gênant sur un rythme de croisière établi, en revanche, il faudra se méfier si la conduite devient plus sportive comme cela est assez souvent le cas avec cette Dyna Super Glide Sport.

La position du pilote est correcte. Les pieds ne sont pas trop en avant et les pédales accessibles d'un simple mouvement du bout du pied. Le guidon plat inspiré des modèles de dirt track donne au pilote une bonne maniabilité et offre une position du buste et des bras qui n'est pas fatigante à la longue.

Roulage
Rouler, c'est l'adopter ! Bien sûr on n'est pas au guidon d'une hyper-sport, mais la maniabilité et le moteur de cette machine sont les deux ingrédients qui font avaler les kilomètres d'un coup en se faisant plaisir même sans exagérément outrepasser les limitations de vitesse. On roule pour le plaisir de survoler la campagne au rythme du V-Twin.

La campagne défile à une bonne vitesse, on entre dans les virages rapides sans couper les gaz, la garde au sol le permettant. Si le virage se resserre on relâche un peu et on reprend vivement dès que la route se dégage à nouveau, on ressort des courbes emporté par le couple du moteur. Les dénivelés sont avalés avec le même remède.

Seul un feu ou un croisement forcent l'arrêt à regret. Le mieux pour profiter pleinement de cette machine est de prendre une carte, de se tracer un bel itinéraire qui évitera grandes routes et villages pour se concentrer sur des routes de campagne pleines de jolies courbes et de tout avaler d'un coup en profitant de la bonne autonomie offerte.

Coté pratique, on notera un compte tours et, comme sur les autres modèles de la marque américaine, un témoin de réserve, un vrai klaxon qui sait se faire entendre, des feux de détresse et des clignotants qui s'enlèvent automatiquement.

Bilan essai Harley-Davidson Super Glide Sport

Cette machine offre un châssis plus rigide, avec fourche et amortisseurs réglables et trois freins à disque pour profiter pleinement du couple distillé par le moteur 1450 à injection.

Au niveau de la ligne générale on retrouve les courbes classiques dans le dessin du réservoir, des échappements et du garde-boue arrière. En revanche, contrairement au reste de la gamme, sa robe est totalement noire en dehors de la fourche, des jantes, des échappements et de quelques détails. Même le moteur et la boîte de vitesse sont noirs.

La Dyna Super Glide Sport est donc une machine qui permet de se faire plaisir en parcourrant la campagne à bonne allure transporté par un V-Twin de 1450cm3 qui n'est pas avare en couple : il suffit de lui en demander !

Photos essai Harley-Davidson Super Glide Sport

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