Essai Peugeot Metropolis 400

Essai Peugeot Metropolis 400

Par Jean-Michel Lainé le .

Voilà des années que nous l'attendions, Peugeot lance enfin son scooter 3 roues pour venir concurrencer le Piaggio MP3 qui a inondé le marché faute de concurrence pour venir le déranger. Nouveau moteur 400, train avant innovant, équipement très riches ...

Le 3-roues Peugeot est exposé sous forme de concepts divers et variés depuis presque 5 ans. Ce n'est qu'à la fin de l'année dernière que nous le découvrions dans sa version définitive au salon de Milan. Depuis le 2 mai 2013, le nouveau Peugeot Metropolis 400 vient défier l'incontournable MP3 qui n'avait jusqu'alors pas rencontré de réelle résistance sur le marché français. Dans une conjoncture économique difficile avec des chiffres de ventes en berne toutes marques confondues, Peugeot compte sur ce scooter tant attendu pour rebondir. Le design, la technologie et l'agrément annoncés suffiront-ils ?

Pour le nouveau fleuron de sa gamme, Peugeot Scooters produit à Sochaux un tout nouveau mono-cylindre  maison  de 399 cm3 à faible coefficient de frottement (LFE) à refroidissement liquide, 4 soupapes et injection électronique qui développe une puissance de 37.2 chevaux à 7000 tr/min et un couple de 38.1 Nm à 5250 tr/min. Le train avant avec ses deux roues indépendantes et inclinables, utilise un parallélogramme déformable à double triangulation (DTW, Dual Tilting Wheels) inspiré par l'automobile qu'on peut verrouiller d'un mouvement du pouce à l'arrêt. Si comme chez la concurrence, le Metropolis 400 n'a pas l'ABS, le freinage est en revanche couplé pour répartir automatiquement la force exercée entre les roues avant et la roue arrière par l'usage de la pédale sur le plancher ou du levier gauche au guidon. Le levier droit actionne uniquement le frein avant. Dernier équipement dédié à la conduite, le frein de parking est électrique. Placé au centre du guidon, il peut être facilement utilisé même avec des manchons. Une pression pour l'enclencher, une pression pour l'enlever : il ne s'enlève malheureusement pas automatiquement lorsqu'on accélère comme dans certaines autos.

Le nouveau Peugeot Metropolis se distingue par la richesse de son équipement et son dessin inspiré par les autos du groupe. A l'avant, on retrouve par exemple la calandre flottante chère à la marque de Sochaux. Les optiques effilées avec des paupières à LED rappellent la 208. Un feu diurne vertical est directement placé sur le train avant. On remarque au passage le fin drapeau tricolore sur le flanc de l'habillage. L'ensemble est surmonté par un grand pare-brise assez large et protecteur qui n'est pas fixe. On peut en effet le régler en hauteur sur la position qu'on souhaite d'un simple mouvement. Il suffit pour cela d'appuyer simultanément sur les deux boutons et de faire coulisser le pare-brise vers le haut ou le bas à sa convenance. Selon la taille que l'on fait, on peut ne pas descendre du scooter pour cette manipulation, mais il faut les deux mains et se lever de la selle donc s'arrêter. A l'arrière on retrouve le dessin en boomerang des feux avec des guides de lumière comme sur la 208 ou la toute nouvelle 2008. Malgré son hayon pour faciliter l'accès à l'espace de rangement, la poupe de ce scooter reste assez fine et esthétiquement cohérente. Le Metropolis affiche des dimensions proches d'un scooter classique mais avec une selle particulièrement basse et étroite. On trouve aisément sa place au guidon même avec de petites jambes. Inversement, les plus grands auront de la place pour les pieds sur le plancher plat où même la pédale n'est pas gênante, et les genoux ne seront pas en appui contre l'intérieur du tablier. Pour le style, les repose-pieds passager sont escamotables. L'ergonomie est un point fort de ce scooter. On apprécie également le tableau de bord très complet qui intègre notamment l'alerte de pression des pneus pour ne pas rouler sous gonflé.

Côté pratique, il y a du bon et du moins bon. Le petit vide-poche sous le guidon gauche avec la prise 12V pour recharger un téléphone ou un GPS est bien vu. Le plus grand dans le tablier aussi, notamment avec ses compartiments pour séparer ses petites affaires. Le crochet à l'avant de la selle permet d'utiliser sereinement la surface plane du plancher pour y transporter un sac. On le fait assez souvent car malheureusement le coffre n'est pas très fonctionnel malgré sa finition soignée et son éclairage. Il peut accueillir certains casques intégraux sous le hayon mais pas tous, certains Jets avec un demi écran sous la selle mais pas tous non plus, une sacoche d'ordinateur ni trop longue ni trop épaisse, ou pourquoi pas, une raquette de tennis mais avec peu d'affaires de sport. Le hayon est retenu par un vérin contrairement à la selle qu'il faut maintenir ouverte du coude si on est stationné dans une légère montée.

Comme les autres scooters 3-roues, Piaggio MP3 ou Quadro 3D par exemple, le Peugeot Metropolis est accessible avec un simple permis auto. Il suffit de s'approcher du scooter avec le transpondeur en poche pour pouvoir le démarrer en appuyant sur le bouton qui s'illumine d'un halo bleu. Son faible encombrement et son excellente ergonomie mettent rapidement à l'aise. La conduite demande toutefois par contre un temps d'adaptation. La direction est lourde à l'arrêt et on arrive facilement en butée lorsqu'on manoeuvre à très faible allure, entre les voitures par exemple ou pour faire demi-tour. Lorsqu'on s'élance au feu, le Metropolis s'extirpe aisément du flot des deux-roues et à une vitesse plus élevée, on apprécie une certaine réactivité du nouveau mono-cylindre pour se relancer et se fondre dans le trafic jusqu'à 120 km/h. Au-delà, sa vivacité s'estompe sensiblement même si la vitesse maximale n'est pas encore atteinte (un peu plus de 140 km/h environ). A haute vitesse, il se révèle malgré tout stable et peu sujet au louvoiement mais il nécessite un effort pour entrer dans un virage pour ensuite y plonger sans retenue. Il faut donc s'habituer à la conduite du Metropolis au guidon duquel, hormis à très basse vitesse, la conduite s'avère malgré tout aisée et sécurisante. La nouvelle motorisation se distingue par une consommation contenue malgré les 256 kg (à vide) de l'engin puisque sur l'ensemble de l'essai, la consommation mesurée s'est stabilisée autour des 5 litres aux 100 km.

Bilan essai Peugeot Metropolis 400
Bilan essai Peugeot Metropolis 400

Bilan essai Peugeot Metropolis 400

Avec un Metropolis 400 dynamique, bien équipé et confortable, Peugeot propose enfin un sérieux concurrent au MP3. Ces deux scooters  trois roues  sont toutefois très différents à la conduite par leurs agrément et maniement. Le Metropolis se montre très agréable par sa prise en main, son confort et sa selle accessible à tous les gabarits et toutes longueurs de jambes ou presque, grâce à des dimensions proches de celles du Satelis 125, le scooter GT à deux roues de la marque au lion. Son dessin visiblement apprécié, très inspiré par les récentes autos citadines 208 ou 2008, ainsi que son équipement riche et qualitatif permettent au 3-roues Peugeot de se distinguer dans le paysage urbain. Même s'il n'est pas équipé de l'ABS, mais ses concurrents non plus, on ne peut que saluer l'effort fait pour la sécurité au quotidien avec le freinage couplé disponible au guidon et à la pédale, l'alerte de sous pression des pneus au tableau de bord ou encore le frein de parking électrique facilement utilisable. Le Metropolis 400 est proposé en finition RS (sport) au même tarif que la finition standard à 8899€, soit 100€ de moins que le Piaggio MP3 500 LT Business. Le match est lancé !

On aime bien

  • L'équipement riche et complet
  • L'ergonomie pour toutes les tailles
  • Le moteur assez dynamique

On aime moins

  • Le coffre peu fonctionnel
  • La conduite à faible allure
  • Pas de freinage ABS

Notre avis

Quotidien⭐⭐⭐⭐⭐
Voyage⭐⭐
Loisir⭐⭐⭐
Sport
Duo⭐⭐⭐⭐
On vous regarde⭐⭐⭐⭐⭐
On la détaille⭐⭐⭐⭐⭐
On l'écoute

Photos essai Peugeot Metropolis 400

Fiche technique Peugeot Metropolis 400

Tarif (mai 2013)8899€ (standard ou RS)
Puissance37.2 ch à 7000 tr/min
Couple38.1 Nm à 5250 tr/min
Frein avant2 disques 200 mm
Frein arrièreSimple disque 240 mm
Hauteur de selle780 mm
Poids (constructeur)256 kg à vide
Réservoir/Conso relevée13.5 L / 5 L aux 100 km

Données techniques et tarifs peuvent changer sans préavis. Vous trouverez des informations complémentaires ainsi que le dernier tarif sur le site officiel.

Vidéo essai Peugeot Metropolis 400

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